mercredi 22 mars 2017

Masters of Sex 2



2014

Titre original: Masters of Sex 2

Saison 2

12 épisodes

Réalisateurs: Michael Apted - Michael Engler - Jeremy Webb Keith Gordon - Michael Dinner - Adam Arkin - Adam Bernstein


Comédiens: Michael Sheen - Lizzy Caplan - Caitlin FitzGerald

Notice SC


Notice Imdb

Vu en blu-ray


Critique de la saison 1

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Cette saison aura eu son lot de belles scènes, tout autant sinon plus que lors de la première. Le plaisir de voir évoluer ces acteurs est renouvelé. Siroter de petits détails, la précision tout en sobriété de leur jeu est un ravissement continu pour moi, ce qui fait le sel des séries, format qui donne au spectateur bien plus de temps et de confort pour apprendre des acteurs, leur manière de s’approprier les personnages et la narration même. Avec Masters of Sex, je suis servi.



Les comédiens sont succulents. Michael Sheen



entre encore plus dans son personnage de Bill Masters, en précise la psychologie avec sûreté, sans dépasser les bornes. Il charge le personnage émotionnellement avec sobriété, avec saveur et nuances, dans un heureux équilibre.

Lizzy Caplan



applique à son rôle autant d’élégance et de féminité qu’auparavant. Des failles étaient déjà un peu apparues. Sur cette saison 2, ce côté un peu plus obscur est tout aussi parsemé avec parcimonie. On ne sait trop sur quel pied danser avec son personnage, sauf sur l’investissement personnel qu’elle met toujours dans l’étude, ce qui ne manque pas de troubler Bill Masters bien entendu, lui même pas d’une finesse psychologique salutaire dès lors que les sentiments intimes effleurent et qu’il en perd le sens.



La tension entre les deux personnages est toujours aussi importante et les deux comédiens parviennent à figurer les contours d’une complicité qui dépasse bien évidemment le cadre professionnel : les deux héros partagent bien plus qu’un objectif scientifique, on le sait depuis le premier épisode, mais eux s’efforcent de le taire, de l’étouffer, de revenir toujours à cette sorte de sujétion à leur étude. Toute l'ambiguïté de leur relation est formidablement incarnée, eu duo : médaille d’or olympique en incarnation synchronisée. C’est incroyable comme les deux acteurs sont au diapason de leurs personnages.

Comme je le sous-entendais, l’histoire et les enjeux se devinent facilement sur cette série, ainsi toute la substantifique moelle de Masters of Sex se situe dans la façon très subtile dont les scénaristes (et les acteurs) nous promènent. Le voyage en quelque sorte n’en est que plus intense.



Par contre j’avoue avoir été un embarrassé par les ellipses chronologiques très généreuses et donc perturbantes. Je ne sais quels sont les impératifs qui ont présidé à de tels dispositifs scénaristiques, mais les changements psychologiques des personnages sont alors trop radicaux, brutaux, sans parler de la frustration quant à la disparition de certains, sans aucune explication dans le récit. Pourquoi avoir tant misé sur eux dans la première saison, si c’est pour nous laisser en plan au milieu du guet? J’ai espéré le retour logique de ces enjeux en cours de saison, mais non, rien. Ce type d’incohérence marque les esprits, de façon négative. Là, pour le coup, le format de la série ne pardonne pas, ne permettant pas que l’on prenne tant de liberté et que l’on écrive un scénario trop dilettante : cela agace un tantinet la cervelle et le ventre.



Sur cette saison, ce qu’il faut noter avant tout dans les trames secondaires, c’est l’ascension salutaire de Libby Masters (Caitlin FitzGerald)



et la relation fort intéressante qu’elle noue avec Robert Franklin (Jocko Sims).



Là encore, on voit bien vite où on veut nous emmener : ce n’est pas tant l’effet de surprise qui est recherché je suppose que l’effet de maturation. Très bien écrit et joué.

Je suis un peu plus dubitatif sur l’apparition très artificielle ou pour le moins impromptue du frère de Bill (Christian Borle)



qui ressemble à un rafistolage scénaristique de dernière minute pas crédible du tout, compte tenu du passé de Bill déjà largement évoqué précédemment.

Que dire de la tournure que prend la carrière du Dr Langham (Teddy Sears)?



Elle est toujours pathétique. Et je confesse que je ne sais au fond ce que les auteurs ont réellement en tête à produire avec ce personnage. Est-ce juste une pincée de comédie? Est-ce que le ridicule du personnage ne devient pas trop glauque au fur et à mesure qu’il dégringole?

Si je résume, cette saison 2 m’a plu pour le jeu des comédiens, la symbiose des deux principaux surtout et les quelques très belles scènes qu’ils nous offrent, mais je suis devenu un peu inquiet par la tournure parfois incohérente que prend le scénario, la liberté que les auteurs prennent par moments me paraît périlleuse. Il n’en demeure pas moins vrai que bien accroché par la trame et les personnages je persiste à avoir l’envie de continuer l’aventure. Vivement la saison 3!

Trombi:

Annaleigh Ashford:


Beau Bridges:
Julianne Nicholson:

Heléne Yorke:

Ann Dowd:

Rose McIver:

Greg Grunberg:

Artemis Pebdani:

Allison Janney:

Keke Palmer:

Betsy Brandt:

Kevin Christy:

Evan Arnold:

Danny Huston:

Elizabeth Bogush:

Melinda Page Hamilton:

Ana Walczak:

Larry Poindexter:

Barry Watson:

Alex Wyse:

Johnny Sneed:

Melanie Paxson:

Sarah Silverman:

Courtney B. Vance:
Brian Howe:

Brandon Scott;

Renée Elise Goldsberry:

Yetide Badaki:

John Billingsley:

Sterling K. Brown:

Marin Ireland:

Erin Cummings:

Adam Arkin:

Jack Laufer:

Mather Zickel:

Marc Evan Jackson:

Scott Michael Campbell:

Andy Milder:

Catherine Parker et Johnathan Brugal:

Lance Barber:

Karissa Lee Staples:

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